Les kois, leur vie, les différentes espèces

Comportement des koïs:



Les carpes koï sont omnivores à tendance herbivore, ce qui explique leur caractère pacifique et grégaire. Elles restent souvent regroupées en bancs et effectuent ensemble des aller-retour entre leurs lieux de repos et d'alimentation.

Les koïs affectionnent les fonds sablonneux ou vaseux dans lesquels elles cherchent de la nourriture à l'aide de leurs deux paires de barbillons.


Plus la température de l'eau est élevée, plus les carpes seront voraces. Mais lorsque la température descend sous la barre des 6 °C, les carpes cessent pratiquement de s'alimenter et entrent dans une phase de semi-hibernation qui peut durer durant tout l'hiver. Elles se cachent alors au fond du bassin, presque enfoncées dans la vase, afin de se protéger du froid

Maintenance en captivité:

Les carpes koï ne peuvent être maintenues qu'en extérieur, dans des bassins aménagés ou des étangs. Elles sont incapables de survivre en aquarium, puisqu'il faut un mètre cube d'eau pour une carpe koï adulte2.

La carpe koï est un animal paisible et familier, la cohabitation avec d'autres espèces de poissons ne pose donc aucun problème

La carpe koï est un animal paisible et familier, la cohabitation avec d'autres espèces de poissons ne pose donc aucun problème.
Elle se contente de tout type de nourriture pour poisson de bassin. La quantité absorbée dépend de la température de l'eau, et donc celle-ci est plus facile à doser si elle flotte. Durant les mois d'hiver et en dessous de 8°C environ, il est inutile de les nourrir.




L'histoire de la carpe koï:

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, la carpe koï n'est pas originaire du Japon. La plus ancienne forme du nishikigoi, appelé magoi, était noire et vivait dans les mers Noire, Caspienne, d'Aral et d'Azov. C'est en Chine qu'apparaissent les premiers écrits les concernant au environ de 500 av. J.-C..

Les premières techniques d'élevage de la carpe koï furent également inventées en Chine. Les variations chromatiques se limitaient alors au rouge et au gris car on l'élevait principalement pour la saveur de sa chair. La carpe koï ne fut introduite au Japon que lors des invasions chinoises.

C'est au XVIIe siècle, dans la région du Niigata, que l'on introduisit la carpe dans les rizières afin d'agrémenter le régime à base de riz des paysans. Les premières mutations chromatiques dignes de ce nom apparurent entre 1804 et 1830 et concernèrent les carpes rouge, blanche et jaune. Entre 1830 et 1850, les kohaku virent le jour à la suite d'un croisement entre une carpe blanche et une carpe rouge. Et dès la fin du XIXe siècle, la plupart des variétés que nous connaissons maintenant s'étaient établies.

L'élevage des carpes koï ne connut cependant qu'un succès qui ne dépassa pas les frontières du Niigata. Mais au sein de cette région, certains poissons valurent bientôt leur pesant d'or et l'élevage fut temporairement interdit par les autorités locales qui considéraient cela comme de la spéculation.

Ce n'est qu'à la suite d'une exposition à Tokyo en 1914 que les koïs sortirent de leur isolement, le maire d'un village du Niigata y ayant envoyé 27 exemplaires afin de sensibiliser le public aux conditions de travail pénible dans la région. Huit de ces carpes furent offertes au fils de l'empereur Taisho. Ce fut cet évènement qui permit la propagation de la carpe koï dans le monde entier.

Le marché de la carpe koï s'est considérablement développé à l'issue de la Seconde Guerre mondiale grâce au transport aérien et la création d'élevages à l'extérieur du Japon. Maintenant, de nombreux pays assurent la production de carpes ornementales, mais la qualité des koïs élevées au Japon surpasse néanmoins toute concurrence

Principales variétés:


La carpe koï est représentée par différentes variétés :

   Kohaku (variété blanche à taches rouges) Le Kohaku est probablement le poisson emblématique quand on parle de Koï, c’est une des variétés les plus produites, sa simplicité et le contraste entre le blanc (Shiroji) et le rouge (Hi) en font un magnifique poisson mais à cause de cette simplicité, les critères de qualité lors de la sélection sont très sévères et de simples détails peuvent faire la différence entre un beau Kohaku et un "Champion".
Lors de la mutation spontanée de la Magoi, les caractères propres aux Kohaku sont petit à petit apparus, tête rouge, ouïes rouges, taches rouges sur le corps et le ventre. En 1888, une personne du nom de Gosuke croisât deux Kohaku et ce fut le début de la lignée Gosuke qui est actuellement éteinte.
Les lignées actuelles, Tomoin, Sensuke, Yagozen etc. proviennent de cette lignée d'origine, la tradition du Kohaku se perpétue avec des éleveurs comme Dainichi.
Le Kohaku existe en Kinginrin et en Doitsu.

Comment reconnaître un Kohaku avec certitude ?
Le Kohaku est un poisson qui a une couleur de fond Shiroji (Blanc) et pas Platinum (Platine), il a de grandes taches Hi (Rouge) réparties sur le corps.
Son corps a un reflet mat et pas métallique.
On pourrait confondre le Doitsu Kohaku avec un Kikusui qui lui, a une couleur de fond Platinum car il a été croisé avec un Platinum Ogon mais le Kikusui fait partie de la famille des Hikari-Moyomono.








  Taisho-Sanke (variété tricolore à fond blanc et taches rouges et noires) ;
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Ces carpes sont apparues entre 1868 et 1912 au Japon à la suite de croisements effectués entre un kohaku et un Shiro Bekko. Dans la ville de Ojiya (Préfecture de Niigata), Heitaro Sato vendit des alevins de kohaku à Eizabura Hoshino qui les croisa avec un Shiro Bekko. Au fils des années les marques ont fortement évoluées. Les premiers Sanke étaient fortement striés. Mais actuellement les marques sont parfaitement réparties.

 Showa-Sanshoku (variété tricolore à fond noir et taches blanches et rouges) ;


Le Taisho Sanké est un koi tricolore. La base de sa couleur est blanche. Cette base est ponctuée de marques HI (rouge) et de marques SUMI (noir). La profondeur des couleurs a beaucoup d'importance. Le blanc doit avoir la couleur de la neige, le Hi doit être profond et uniforme tout comme le Sumi. La proportion de Hi (rouge) doit être la même que pour les Kohaku. Comme le Sumi (noir) se superpose au reste, les marques doivent être clairement définies afin de bien ressortir.

Il existe des multitudes de motifs Taisho-Sanke différents. La tête doit être dépourvue de marque Sumi. Le Hi ne doit pas descendre sous les yeux et être en forme de U. La lèvre rouge Kuchibeni est acceptée. Pour le reste du corps, les marques Hi et Sumi doivent donner un motif harmonieux. Les marques Sumi doivent limitées pour ne pas donner une apparence négligée au Koi, et ne doivent pas descendre sous la ligne latérale du poisson. Les marques Sumi et Hi doivent se terminer avant l'articulation de la queue. La présence de Sumi dans les nageoires sous formes de stries est la bienvenue, elle est gage de stabilité du Sumi sur le corps.

Bekko (variété bicolore) :


Les origines:
Bekko signifie "Ecaille de tortue" en japonais.
Certaines familles de Koï sont victimes de la mode. Le Bekko en est une car il y a quelques dizaines d'années, le Bekko était une variété bien représentée. Maintenant, elle est en forte régression et a quasiment disparu. Même le Ki Bekko et le Ki Utsuri sont rarissimes.
Le Bekko provient de la sélection des Sanke. En d’autres termes, au départ de parents Sanke, on peut obtenir des Sanke, des Shiro Bekko, des Aka Bekko et des Kohaku. Bien que les Sanke et les Bekko soient dans deux catégories différentes, ils sont frère et sœur. Le Kohaku issu de parents Sanke n’est pas conservé car il est de mauvaise qualité.

Comme il provient de la même lignée que les Sanke, le Bekko peut avoir des nageoires pectorales avec le dessin Teijima.
Les Ki Bekko sont des Koï jaunes avec des taches Sumi, on les appelle Bekko car le dessin est semblable aux autres mais ils proviennent du Kigoi et ne sont donc pas de la même lignée.
Plus personne n’élève des Ki Bekko, son apparition est le pur fruit du hasard.


Comment reconnaître un Bekko avec certitude ?
Les débutants peuvent facilement confondre un Bekko avec un Utsurimono, spécialement si l'Utsurimono a de grandes marques blanches. Une autre confusion possible est entre un Aka Bekko et un Aka Sanke.
Imaginez qu'un Shiro Bekko est un Sanke sans marques Hi. Le Sumi sur un Bekko est principalement placé au-dessus de la ligne latérale, les marques Sumi sont plus discrètes, plus rondes que celles d'un Showa ou d'un Utsurimono car dans ces variétés, les marques Sumi sont beaucoup plus grandes et enveloppent le corps.
Il n'y a normalement pas de Sumi sur la tête d'un Bekko. Quand des marques Sumi sont présentes sur les pectorales, elles sont sous la forme de lignes discrètes (Teijima), ce ne sont jamais des taches Sumi rondes à la jonction entre la pectorale et le corps (Motoguro). Au premier coup d'œil, il est difficile de différencier un Aka Sanke d' un Aka Bekko. Mais en observant attentivement, vous devez trouver quelque part sur l’Aka Sanke, une marque nette Shiroji (Blanche), soit sur le nez, avant la queue ou sous la ligne latérale.
Le Aka Bekko peut avoir un ventre plus pâle et des nageoires blanches mais nulle part vous ne pouvez trouver une séparation nette entre le Hi et le Shiroji.

  Shiro-Bekko (variété à fond blanc et légères taches noires)



      [b]Aka (variété à fond orange et légères taches noires)


L’Aka Matsuba appartient à la même famille que l’Asagi. Il devrait normalement être sélectionné à partir de parents Aka Matsuba, mais souvent il provient de la sélection des Asagi. Entre 20 et 30% des alvins d’Asagi sont des Aka Matsuba et les éleveurs sélectionnent et élèvent les alvins qui ont un rouge de bonne qualité.
A cause du dessin présent sur ses écailles qui ressemble à une pomme de pin, il est appelé Aka Matsuba, "Matsuba" signifie "Pomme de pin" et "Aka" signifie"rouge" quand on parle de couleur de base. Hi signifiant aussi rouge mais pour une marque.

Comment reconnaître un Aka Matsuba avec certitude ?
La principale différence par rapport à l'Aka Muji (Koï rouge), c'est le dessin Matsuba présent sur les écailles, ce qui lui donne un aspect réticulé tout comme le dos de l'Asagi.
Ne pas confondre avec le Hi Asagi qui aura un Hi majoritaire (mais un rouge moins vif, plutôt couleur rouille) mais il y aura toujours du bleu ou du blanc de présent alors que l'Aka Matsuba, lui, est unicolore.


     Goshiki (variété bicolore à fond gris et taches orange)



Goshiki veut dire « cinq couleurs » en japonais, le croisement entre un Kohaku et un Asagi a créé cette variété et les éleveurs ont été impressionnés par le nombre de couleurs de ce poisson.
En diminuant au maximum la couleur Ai (Indigo) sur les taches Hi, on peut obtenir ce genre de Koï avec le Ai de la tête à la queue mais uniquement sur le Shiroji.
Si l’on retire le Ai du Shiroji on obtient un Kohaku, encore une preuve que le Kohaku provient de l’Asagi.
Il existe trois variétés du Goshiki:
La variété la plus liée à l’Asagi présente les marques Ai de l'Asagi sur tout le corps, sur le Hi comme sur le Shiroji, il est important que les écailles avec le Ai (Indigo) soient bien réparties sur tout le corps, le Hi doit être très profond.
La seconde variété, après sélection, n’a du Ai que sur le Shiroji, elle a beaucoup plus de sang Kohaku et souvent les dessins Hi sont très profonds.
Pour la troisième variété de Goshiki, on a ajouté du sang de Haijiro à la lignée du Goshiki, c’est la raison pour laquelle il a des pectorales avec du Motoguro comme le Haijiro. Cette variété n’est donc pas issue de la sélection entre Goshiki mais du croisement avec un Haijiro.
Le Ginrin Goshiki provient du croisement entre un Ginrin Kohaku et un Goshiki, Chogoroun est un éleveur réputé mais il n’y a pas beaucoup d’exemplaires disponibles. C’est aussi une variété qui ne sera attirante que vers l’âge de 2 ans.
Le Goshiki Sanke provient de croisement entre un Asagi et un Sanke.

Comment reconnaître un Goshiki avec certitude ?
Un Goshiki doit avoir s' il a beaucoup de sang Kohaku, des marques Ai limitées aux écailles sur le Shiroji (Blanc).
S' il a beaucoup de sang Asagi, il peut avoir des marques Ai réparties sur les écailles de tout le corps.
Le Goshiki n'a pas l'aspect métallique, à ne pas confondre avec le Kujaku ou avec le Goromo qui eux, ont des marques
 
   Utsurimono (variété bicolore à fond noir)


KI-UTSURI


HI-UTSURI


Les Utsurimono sont des Koï avec un corps Sumi, avec des zones de couleurs Shiroji, Ki ou Hi.
Les Shiro Utsuri (noir et blanc) sont le type le plus répandu d'Utsurimono, puis viennent les Hi Utsuri (noir et rouge) et enfin les Ki Utsuri (noir et jaune).
Le Sumi s'enroule complètement autour du corps. Ce qui les différencie des Bekko, chez lesquels les taches de Sumi apparaissent uniquement au-dessus de la ligne latérale.
Chez les Utsurimono la couleur de fond doit être uniforme et sans nuances, sur la totalité du corps.
Le Sumi doit être profond, noir de jais.
La balance entre la couleur de fond et le Sumi doit être équilibrée sur toute la longueur du corps et sur les deux côtés de la nageoire dorsale.
La couleur de fond doit compléter et souligner le Sumi.
De préférence, l'Utsurimono devrait avoir du Sumi à partir de la bouche ou le nez et être placé de façon intermittente tout au long du corps, jusqu'à la queue.

  Asagi-Shusui (variété gris bleuté et blanche avec des taches rouges variété présentant des reflets métalliques)



Poisson au ventre rouge et aux écailles d’un gris bleuté sur les cotés. Le reste est blanc.

Shusui : C’est un « DOITSU » (écailles uniquement sur la ligne dorsale et les lignes latérales) avec le ventre et les ouies rouge orange et le dos bleuté.
   
   
   Koromo (variété avec écailles présentant une bordure bleue)



Les Koï Koromo sont trés recherchés. La variété existe depuis les années 1950.  La plupart des Koromo arborent des écailles Hi avec un bord bleu (Ai Goromo). Ce motif bleu se développe avec l'âge. Les couleurs doivent être aussi nettes et franches que pour un Kohaku ou un Sanke.
mix avec koromo   (spécimen en bas au milieu)
Il existe de nombreuses déclinaisons : Sumi Goromo, Budo Goromo (marques mauves), Koromo Sanke, Koromo Showa (ou Ai Showa)... plus ou moins rares mais de plus en plus populaires.


  Hikarimono (variété unicolore métallique)


      Ogon (variété de couleur platine)


Les Ogon sont des Koï métalliques et unicolores. Ils sont connus sous le nom générique de "Ogon". "Hikari" signifiant " luisant ou métallique". "Mono" quand à lui, signifie "un" et finalement "Ogon" signifie "doré".
On va souvent entendre des noms différents qui incluent "Muji" qui signifie aussi "un". En appelant une Famille "Hikari Mujimono", on semble dire deux fois la même chose mais c'est le nom correct de cette famille.
Pour compliquer un peu la chose, les variétés Matsuba sont dans la même famille car ces poissons ont en fait une seule couleur.
Vers 1921, Mr Sawata Aoki captura dans un cours d’eau un Magoi avec des lignes dorées sur le dos.
Fasciné par cette découverte, il se mit à sélectionner des poissons avec ces lignes dorées, et, quatre ou cinq générations plus tard, d’anciennes variétés comme les Ginbo, Kinbo, Kin Kabuto et Gin Kabuto étaient créés. Les variétés actuellement sans valeur sont à l’origine des Ogon.

 
   Chagoi ( carpe de couleur thé ) :



variété unicolore allant du vert au brun, du clair au foncé. Le chagoi: est une carpe koï à croissance rapide et de taille importante à l'âge adulte mais il est surtout connu pour sa docilité et sa familiarité avec l'homme. Ce comportement influe sur les autres carpes koï du bassin.
Quand il est petit, il disparaît dans les autres variétés beaucoup plus colorées.
Comme il grandit très rapidement, il est de plus en plus grand, et sans le réaliser, le Chagoi devient le « roi » de votre étang.
Son gros appétit lui donne un aspect rond et gras. Quand il nage, il dégage une énorme présence, il est très familier et peut devenir un animal de compagnie.
Il existe trois variétés de Chagoi : les Chagoi bruns, les verdâtres appelés Midorigoi et les bleu-gris les Soragoi.
Beaucoup de personnes disent que le véritable Chagoi est le brun mais ce n’est pas vrai, il existe actuellement trois types de Chagoi et les véritables amateurs devraient en posséder un de chaque type.
Le Chagoi n’étant pas un poisson coloré, les éleveurs ont mis en évidence sa taille, sa rapidité de croissance et son Fukurin.
Les meilleurs éleveurs de Chagoi sont Yozeamon à Koguriyama et l’Otsuka Koï Farm.
Les variétés Doitsu et Ginrin existent.


  Tancho (variété avec une tache rouge sur la tête).[/b]



Un Tancho ne provient pas spécialement d'une lignée de poissons, c'est plutôt une caractéristique bien spéciale du pattern, un Tancho doit avoir une marque ronde sur la tête souvent de couleur rouge (Hi) et l'absence de cette même couleur autre part sur le corps.
Un Tancho Kohaku par exemple, a une tache ronde Hi sur la tête et aucune autre marque Hi sur le corps. Dans le cas d’un Showa, s’il a une unique tache Hi ronde sur la tête, il est alors appelé Tancho Showa.
Chaque variété qui a une unique tache ronde sur la tête et l'absence de cette même couleurs autre part sur le corps est appelée « Tancho ». Lors des Koï Show, ils sont jugés dans la catégorie des Tancho et pas dans leur famille d'origine.
Les Tancho existent en variétés Doitsu et Kinginrin.